mardi 29 juillet 2008

Expo "Bitume de viande, les âmes déroutées"

La Prévention routière, en partenariat avec Quend 4, va présenter pendant le Festival, une exposition intitulée "Bitume de viande, les âmes déroutées". A ne pas manquer!!!

Voici quelques photos de l'expo:
L'accident (1)
L'accident (2)

Le code de la déroute
L'hopitarage (1)
L'hopitarage (2)

lundi 28 juillet 2008

La chronique de Siné non publiée dans Charlie Hebdo

Siné, dont la chronique hebdomadaire n'a pas été publiée, mercredi 23 juillet, par Charlie Hebdo avec lequel il est en conflit après un texte accusé d'antisémitisme, a fait parvenir à nouvelobs.com le texte non paru. Le dessinateur, qui affirme n'avoir pas été formellement licencié de Charlie après l'affaire concernant sa chronique sur une supposée conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, a tenu à envoyer son texte "comme chaque semaine" à l'hebdomadaire. Il affirme que Philippe Val lui a demandé sa démission mais qu'il a refusé et compte donc poursuivre sa collaboration au journal.

Voici le dessin et sa retranscription
"Je ne partirai que par la force des baïonnettes !

"Il a préféré s’exclure de nos colonnes et je le regrette." C’est dans ces termes que Philippe Val terminait son éditorial dans le dernier Charlie. Mes avocats sont formels : cela ne signifie aucunement que je sois viré. Il laisse seulement croire que j’ai démissionné, ce qui est absolument faux. Je continuerai donc, jusqu’à la réception d’une lettre officielle de licenciement à envoyer régulièrement ma rubrique ! Je vais, aujourd’hui, vous dire mon intime conviction : Philippe Val ayant tous les pouvoirs à Charlie et régnant en maître absolu sans jamais tenir aucun compte de l’avis de ses collaborateurs, m’en voulait à mort d ‘être le seul résistant depuis la mort de Gébé et d’écrire, dans ce qu’il appelait, avec un certain culot, "SON" journal, des propos souvent diamétralement opposés aux siens. Il caressait, depuis longtemps, l’envie de m’évincer mais craignait de violentes réactions. (A juste titre, car on assiste, depuis une semaine, à un véritable tsunami de protestations indignées). Il n’osait m’attaquer de front, mais m’asticotait souvent, me demandant lui-même ou par sectateurs interposés, de changer un mot ou de corriger une phrase qui le choquait. L’excuse invoquée, à tous les coups, était la crainte d’un procès. Certains de mes propos pouvaient, d’après lui, être mal interprétés et passer pour homophobes, antiféministes mais, le plus souvent, antisémites. Je luttais pied à pied mais abandonnais toujours et finissais par trouver une formule moins percutante mais qui le satisfaisait. (Je ricane doucement quand il prétend ne pas avoir lu mon texte car, quand il ne les épluchait pas lui-même, il envoyait au charbon Gérard Biard, Oncle Bernard ou carrément Richard Malka, son avocat (qui est aussi celui de Clearstream !) Ma dernière "zone" où je prenais la défense de Denis Robert l’a mis dans tous ses états. Fou de rage, il a confié le soin à l’un de ses copains, n’osant le faire lui-même, un dénommé Askolovitch du Nouvel Obs, de me régler mon compte. Je vous fais grâce des épisodes sordides et la plupart du temps, douloureux, au cours desquels Charb, que j’appelais jusque là affectueusement mon "neveu", s’est conduit d’une façon invraisemblable qui défie toutes les lois de l’amitié ! Je ne l’ai pas encore digéré, j’en ai gros sur la patate ! Au final, je poursuis en correctionnelle l’imprudent journaliste qui s’est permis de me traiter d’"antisémite" sur les ondes de RTL à une heure de grande écoute et de répéter les propos de son pote Val me qualifiant, en plus d’antisémite, d’« ordure » ! Ils vont apprendre qu’on ne diffame pas impunément ! Quant à mon supposé antisémitisme, je n’ai jamais été antisémite, je ne suis pas antisémite, je ne serai jamais antisémite. Je condamne radicalement ceux qui le sont mais je n’ai guère d’estime non plus pour tous ceux, juifs ou non, qui jettent inconsidérément ce mot abject à la gueules de leurs adversaires pour les déconsidérer sachant que cette accusation est l’insulte suprême depuis la Shoah. Cela devient proprement insupportable ! En ce qui me concerne, j’éprouve autant d’antipathie pour tous ceux qui, encore une fois, juifs ou non, qui défendent le régime israélien que pour ceux qui défendaient l’apartheid en Afrique du Sud. Depuis 60 ans, j’ai toujours lutté contre toute forme de racisme et si j’avais eu l’âge de cacher des Juifs pendant l’Occupation, je l’aurais fait sans hésiter, comme je l’ai fait pour les Algériens pendant la guerre d’Algérie. Je suis du côté de tous les opprimés ! Si Val me cherche des poux dans la tête, peut-être est-ce pour remercier le président de la République de lui avoir manifesté son soutien au cours du procès des caricatures de Mahomet ? Je sais qu’il me prépare un coup fourré… Il est en train de trier fébrilement tout le courrier ne gardant, pour les publier, que les lettres hostiles beaucoup moins nombreuses. Le pire est qu’il va publier aussi des lettres d’antisémites notoires, genre Dieudonné et consorts, me félicitant… D’avance je dénonce cette entourloupe qui ne convaincra, je l’espère, que les convaincus. Les autres ne seront pas dupes de ce stratagème déloyal. Je suis très déçu de l’attitude de la plupart des collaborateurs du journal qui n’ont pas su saisir la balle au bond quand leur « patron » a menacé de démissionner s’ils ne me désavouaient pas tous, tant pis mais LA LUTTE CONTINUE !"

jeudi 24 juillet 2008

Affaire Siné (3)

A signaler:
Quend 4 persiste et signe dans l'affaire Siné.
Siné sera d'ailleurs l'un des invités spéciaux du Festival avec Denis Robert. Vous pourrez venir le voir et le soutenir au chapiteau "Résistance(s)" pendant le Festival.

Dessin de Plantu paru dans l'Express
Article publié dans Politis du 24 juillet

L’affaire Siné, par Bernard Langlois.

Mes lecteurs réguliers savent tout le bien que je pense du sieur Philippe Val, ancien chansonnier très moyennement doué, devenu par d’obscures manœuvres directeur d’un titre satirique qui fut longtemps glorieux, Charlie Hebdo. On ne va pas revenir sur toutes les vilenies par ce monsieur dispensées chaque semaine, le long d’éditoriaux filandreux à prétentions philosophiques (qui lui ont valu le surnom de Spinoval, tant il fait usage, à grands coups de citations, de l’œuvre du philsophe marrane Spinoza), ni sur la patiente épuration conduite, dans une rédaction menée à la schlague, de tous éléments ayant osé contester la dérive avérée du journal vers des horizons quasi néoconservateurs (atlantisme, libéralisme, sionisme, islamophobie…) à l’opposé de ce que fut le vrai Charlie Hebdo d’antan : passons.

Le renvoi de Siné, dernière saloperie en date, est une grosse bêtise, dont (peut-être) ce petit arriviste de Val ne se remettra pas ; le prétexte en est dégueulasse et grotesque.

Grosse bêtise, car Siné, à près de 80 balais, est une des grandes figures du journal et du dessin anar en général, au talent iconoclaste et au courage politique (notamment pendant la guerre d’Algérie) très largement reconnus. La nouvelle de son licenciement a provoqué une levée de boucliers et la manifestation d’un soutien qui doivent lui faire chaud au cœur.

Prétexte, car la vraie raison n’est pas du tout la crainte d’un procès qu’aurait envisagé de lui faire le fils Sarkozy, que Siné épinglait dans sa dernière planche avec son sens habituel de la nuance : en vérité, Siné était un des rares auteurs de Charlie qui se permettait encore de contester publiquement le patron, et qui lui était encore ¬rentré dans le lard récemment à propos d’une autre saloperie, dirigée ce coup-là contre Denis Robert.

Prétexte dégueulasse, parce qu’il n’y a pas d’injure plus grave, au regard de l’Histoire et de ce qu’elle nous a appris du sort du peuple juif, que de traiter quelqu’un d’antisémite : aux yeux d’un Siné (aux miens aussi du reste), il n’est pas incongru, dans un espace public aseptisé, de polémiquer à grands renforts de noms d’oiseaux, c’est même recommandé – c’est sain, ça fouette le sang, ça réveille, ça ravigote –, mais il est des limites à ne pas franchir, l’accusation d’antisémitisme en est une, qui porte atteinte à l’honneur.

Prétexte grotesque, enfin, car qui connaît Siné (l’homme et l’œuvre), ses goûts interlopes, son internationalisme de principe, sa phobie de toute idéologie cocardière, de tous sectarismes, de toutes religions, de tous interdits en général, et son goût immodéré pour les provocations en tous genres – au demeurant, le meilleur des hommes, des époux, des pères et des amis des chats (qui le lui ont bien rendu !) –, qui le lit et rigole de ses pochades depuis des lustres sait qu’il n’a rien d’un raciste en général, ni d’un antisémite en particulier. Mais voilà : comme quelques autres, qui ont subi la même accusation gratuite, il soutient sans barguigner le peuple palestinien, depuis un demi-siècle sous le joug d’un État qui l’est, lui, raciste. Sinon dans ses principes, du moins dans sa politique ordinaire. Vous savez bien que s’en prendre à Israël est, dans ce pays, LA faute impardon¬nable, celle qui vous met au ban de la société, vous traîne au banc d’infamie. Ce qui est arrivé à Siné est somme toute banal. L’accusation a été d’abord portée sur une radio par un agent d’influence israélien coutumier du fait (comment s’appelle-t-il, déjà ? Sarkolovitch, un nom comme ça). Siné, fort naturellement, traîne ce peigne-cul en justice.

Mais le plus triste, à mes yeux, est l’absence de réaction de la plupart des rédacteurs de Charlie, les collègues de Bob : les vieux de la vieille se retournent, gênés, dans leur couche ; ou font mine de ne pas comprendre ; ou, pour les plus fringants, toussent un peu en tétant leur havane : ils ont l’excuse d’être vieux, amortis, décorés, malades, voire déjà morts (seul Willem, à l’heure où je rédige, a signé la pétition de soutien). Les jeunes, eux, n’ont aucune excuse, sauf de préserver leur carrière (mais vu le barouf que provoque l’affaire, on va peut-être trouver des résistants de la dernière heure…). Autrefois, c’était surtout la page 3 qui salissait les semelles quand par mégarde on marchait dessus ; aujourd’hui, c’est tout le journal qu’il vaut mieux contourner, quand on le croise sur un trottoir. À la rigueur, si l’on est superstitieux, on peut y mettre le pied gauche.

Bernard LANGLOIS.

http://www.politis.fr/L-affaire-Sine,4287.html

Pour signer la pétition pour soutenir Siné :

http://www.soutenir-sine.org/


Article paru sur le site du Monde diplomatique du 24 juillet

L’« affaire Siné »

Antisémitisme : l’échec d’un chantage

Cette fois, ça n’a pas marché. Depuis le début des années 1990, on ne comptait plus les adversaires de l’impérialisme, du néolibéralisme, des médias dominants…, qualifiés d’antisémites, voire de « nazis » par quelque gardien de l’ordre social. Le prétexte pouvait être léger, inexistant même. Qu’importe : écrasé par la gravité de l’imputation, l’accusé devait aussitôt exciper de ses états de service antiracistes, évoquer la liste de ses amis et parents promptement transformés en cautions de moralité, autopsier un trait d’humour plus ou moins réussi.

Rien n’y faisait. Car seul le tribunal de l’Inquisition et ses juges inamovibles (Alain Finkielkraut, Ivan Rioufol, Alexandre Adler, Philippe Val, Bernard-Henri Lévy) avaient la permission de manier l’irrespect, la provocation, de frôler (ou de franchir) la ligne jaune de la stigmatisation collective. Eux pouvaient justifier — au nom de Voltaire et du droit à la caricature — leurs dérapages sur, par exemple, la couleur des joueurs de l’équipe de France ou l’assimilation de l’islam au terrorisme.

Torquemada n’avait rien à redouter. Quadrillant les médias, il déployait les techniques décrites dans Le Barbier de Séville« Puis tout à coup, on ne sait comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription ». A une différence près : le « on ne sait comment » de Beaumarchais était dépassé puisque nul n’ignorait à cause de qui Edgar Morin, Pierre Péan et Philippe Cohen, Daniel Mermet, Hugo Chavez, Pascal Boniface, Jacques Bouveresse, Charles Enderlin, Pierre Bourdieu, José Bové… sans oublier Le Monde diplomatique (1), ont été tour à tour suspectés ou accusés d’antisémitisme.

En juillet dernier, un journal qui se voulut autrefois « bête et méchant » — et qui s’ingénie sur ce point à passer du second degré au premier — a entrepris d’ajouter à la liste le caricaturiste Siné. Torquemada, cette fois incarné par Philippe Val, est l’employeur du contrevenant. Il lui a fallu une semaine pour décréter que l’une des chroniques de Siné, publiée, avec son imprimatur, dans Charlie Hebdo était… antisémite. Terrible absence de vigilance ou accusation ciselée pour se débarrasser d’un gêneur, comme le soupçonnent à la fois l’auteur du « délit » et d’autres caricaturistes (Martin, Lefred-Thouron, Willem, Pétillon, Tignous) ? Récalcitrant, le prévenu a refusé de signer la lettre d’aveux que le patron du journal, s’inspirant pour le coup d’une tradition assez peu satirique, avait rédigée pour lui. Il a été congédié. L’affaire aurait pu en rester là, et Siné demeurer au banc d’infamie, lâché par la plupart de ses anciens camarades, sa photo bientôt gommée des albums commémoratifs.

Seulement, cette fois, l’affaire semble se retourner contre ses instigateurs. En marquant leur solidarité avec le dessinateur calomnié, des milliers de personnalités, d’intellectuels, de journalistes et d’anonymes ont signifié que ce manège devait cesser. Et que l’imputation d’antisémitisme, ce « mot qui tue » du débat intellectuel français, ne saurait être utilisée comme argument de convenance ou d’autorité pour discréditer un adversaire trop remuant.

Pierre Rimbert

(1) Bernard-Henri Lévy a reproché à plusieurs reprises au Monde diplomatique de s’être spécialisé dans la dénonciation des « synarchies new-yorkaises ». Cette expression (le mot de « synarchie », qui n’a rien de répréhensible au demeurant, signifie une « autorité exercée par plusieurs personnes ou plusieurs groupements à la fois », selon le dictionnaire Robert), ne figure pas une seule fois dans la banque de données du mensuel depuis 1977…

Sur la Toile :

§ « Vive Siné ! », par Delfeil de Ton, Nouvelobs.com, 23 juillet 2007.

§ Le dossier Philippe Val sur Acrimed.

La boutique grolandaise est ouverte !!!

Vous pouvez dès aujourd'hui obtenir les objets officiels de la 4ème édition du Festival.

Les prix sont franco de port.

Tee-shirt Homme (noir): 15 €
Tailles: S, M, L, XL, XXL, XXXL












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Carte postale Quend IV: 1,50 €


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Catalogue (à partir du 10 septembre): 5 €

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Pour obtenir le bon de commande, envoyez-nous un mail à l'adresse suivante: amandine.cinegroland@orange.fr (en précisant dans l'objet "Bon de commande"), nous vous le ferons parvenir par mail. Vous n'aurez qu'à l'imprimer, le remplir et nous renvoyer le tout accompagné de votre règlement.

Envoyez votre bon et votre chèque, à l'ordre de CinéPax, à l'adresse suivante:
Festival de Quend du Film Grolandais
c/o Mairie de Quend
80120 QUEND

QUEND 4: Des films drôles, étranges et subversifs !

A Quend, place au délire, à l’étrange, à la subversion, bref à tous les ingrédients de la galaxie grolandaise dont les éminents représentants seront présents les 19, 20 et 21 septembre: le Président Salengro, Moustic, Gus, Francis Kuntz et les autres… Sont déjà annoncés pour ce voyage cinématographique « décalé »: Philippe Katerine (qui présidera le jury), Marc Caro (le réalisateur de Delicatessen), le comédien Serge Larivière (« J’ai toujours rêvé d’être un gangster »), Augustin Laurent (l’animateur des Enfants de Don Quichotte), la comédienne Jeanne Goupil, l’acteur et réalisateur Xavier Beauvois (« Nord », « Les femmes de l’ombre »), l’ « entarteur » Noël Godin, le cinéaste Pierre Carles, le journaliste Denis Robert, l’animateur de Canal + Mouloud (« l’avis de … »), le dessinateur Blutch.

Le label Picardie permettra de voir ou revoir plusieurs films tournés en Picardie ou soutenus par la Région dont « Louise Michel » le nouveau film de Benoit Delépine et Gustave de Kervern, présenté ici en avant première.

Un hommage sera rendu à Claude Faraldo, le réalisateur, récemment disparu, de « Themroc », « Bof… », « Merci pour le geste ».

Au total, une trentaine de longs métrages (et autant de courts métrages) seront au programme de cette 4ème édition du Festival de Quend.

Seront également proposées des expositions avec les œuvres des dessinateurs Rémi Malingrëy et Pascal Rabaté ainsi qu’une librairie grolandaise où auront lieu des séances-rencontres avec les auteurs présents.

Egalement en marge du Festival, se déroulera le Off/short, rassemblement de réalisateurs en devenir.

Enfin l’Orchestre National de Barbès fermera le ban en musique selon un rituel déjà bien établi depuis la création du Festival en 2005.

mardi 22 juillet 2008

Affaire Siné, la Belgique se mobilise aussi!

La Belgique soutient également Siné. Noël Godin, secrétaire perpétuel du Jury et sa troupe ont mis en place une pétition, n'hésitez pas à faire un tour sur leur site pour avoir des infos!

http://www.gloupgloup.be/

lundi 21 juillet 2008

Soutien à Siné (2)

Texte de Benoît Delépine

SINÉ ASSASSINÉ

On a retrouvé le corps sans vie du dessinateur de 79 ans à son domicile de Noisy-le-Sec, victime du mot "antisémite" en pleine tête. On sait que ce mot a charge creuse laisse peu de trace en façade mais fait d'immenses dégâts à l' arrière du crâne et sur le papier peint. Après visionnage des caméras de vidéosurveillance, il semble que l'auteur du tir mortel soit le tueur à gages Claude Askolovitch, commandité par Philippe Val, patron de la victime. Ce dernier aurait voulu se débarrasser d'un employé dont le franc parler et l'imprévisibilité menaçait de compromettre la suite de sa carrière de bien pensant. Si l'ombre du Parrain, et plus particulièrement de son fils, plane sur cette sordide affaire, ce ne serait selon les spécialistes du milieu que pure coïncidence. D'autres y voient malgré tout une nouvelle preuve du zèle de l'assassin.

Après une enquête rondement menée, la police, souvent vilipendée par la victime, a très rapidement conclu au suicide.

Selon les voeux de sa rédaction, le dessinateur sera enterré dans la presse Française, sans fleurs ni couronnes.

Benoit Delépine

Soutien à Siné

Article de l'AFP du 19 juillet 2008

Pétition de soutien à Siné avec près de 2.000 signatures, selon ses proches


Le caricaturiste Siné, le 17 juillet 2008 à Vinnemerville

PARIS (AFP) — Une pétition de soutien à Siné, licencié de Charlie hebdo après une chronique sur une supposée conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, a obtenu près de 2.000 signatures, selon les proches du dessinateur et chroniqueur.

"C'est impressionnant, c'est de la folie", a commenté Siné à l'AFP.

La pétition rappelle les faits reprochés au chroniqueur, "un anar", qui "dénonce seulement, avec le ton fleuri qui est sa marque de fabrique, l'opportunisme du fils du président de la République".

Elle reproche au directeur de la publication de Charlie hebdo, Philippe Val, de s'être "couché devant Jean Sarkozy", et évoque la "grande gueule" de Siné, "sa violence intellectuelle, son humour et surtout sa maison ouverte à tous: Juifs, Arabes, Français, Noirs, Auvergnats, Bretons, pédés, communistes".

"Nous apportons notre soutien inconditionnel à Siné", disent les signataires.

Le texte est signé par nombre de dessinateurs -Willem, Pétillon, Pichon, Philippe Geluck, Desclozeaux-, des écrivains tels Gilles Perrault, François Maspero et Raphaël Confiant, des philosophes comme Michel Onfray et Daniel Bensaïd, les humoristes Guy Bedos et Christophe Alévêque, l'écrivain et cinéaste Fernando Arrabal, le réalisateur Pierre Carles, des enseignants, des journalistes -Denis Robert, Denis Sieffert...-, la comédienne Marina Vlady, le porte-parole de la LCR Alain Krivine, l'entarteur Noël Godin...

Ses proches ont en outre transmis à l'AFP le texte d'une lettre de Guy Bedos à Philippe Val, qu'il accuse d'être à l'hebdomadaire "ce que Sarkozy est à la France", et une autre de l'avocate féministe Gisèle Halimi qui estime que le licenciement de Siné "participe des procès en sorcellerie qui se multiplient aujourd'hui pour maintenir une psychose du juif persécuté".

Enfin ils citent une interview du dessinateur Plantu à l'Est républicain, où il souligne que Charlie Hebdo est "un journal de provocateurs (...) qui fait du bien", et que "dans la provocation il convient d'accepter les dérapages".


Texte de Plantu dans l’Est Républicain

« Charlie fait le contraire de ce qu’il prône »

« Oui, Siné est viré alors qu’il n’a fait que de la provocation. Charlie Hebdo fait le contraire de ce qu’il prône, censure la liberté de parole. Mais ce n’est pas la première fois. Il faut arrêter la démagogie qui laisse à penser qu’on peut tout dire ou dessiner à Charlie Hebdo. Cela fait des années que je dis que c’est faux. J’y ai travaillé quelques semaines et il n’était pas imaginable que je puisse faire le moindre dessin positif sur l’école privée. Que ce soit clair, Charlie Hebdo est un journal de provocateurs, un journal que j’aime, qui fait du bien, avec des dessinateurs provocateurs, mais, dans la provocation, il convient également d’accepter les dérapages. Siné a fait un dérapage mais on ne peut pas le taxer d’antisémite pour autant. Après avoir poussé dehors le dessinateur Lefred Thouron il y a quelques années, Charlie vient de faire la plus belle connerie qu’il a jamais faite ! Je ne veux pas croire que les dessinateurs de Charlie Hebdo acceptent une telle censure ».

Lettre adressée à Siné par Gisèle Halimi :

« Siné n’est pas ce qu’il est convenu d’appeler un ami. Sa misogynie volontairement primaire nous a tenus éloignés l’un de l’autre, malgré quelques causes communes essentielles. (anticolonialisme, antiracisme etc.). La direction de Charlie Hebdo vient de le licencier brutalement. Motif allégué : propos antisémites. A la lecture attentive de ses quelques lignes, je suis en mesure d’affirmer - en spécialiste du droit de la presse - qu’il ne s’agit que d’un prétexte ; un procès pour antisémitisme n’aurait guère de chances d’aboutir. Cette opération participe donc des procès en sorcellerie qui se multiplient aujourd’hui pour maintenir une psychose du juif persécuté. Charlie Hebdo s’est toujours posé en champion de la liberté d’expression. Rappelez-vous le tonitruant procès mis en scène, filmé, supermédiatisé des caricatures de Mahomet. Aujourd’hui il porte à cette liberté un coup terrible en tentant de museler Siné-le-libertaire. J’ai participé en son temps avec Cavanna et d’autres, à la création de Charlie Hebdo. Cette aventure superbe risque de s’achever dans la honte. J’ai bénéficié jusqu’à présent d’un service de presse du journal. Arrêtez. Je ne veux plus vous entendre ni vous lire. »

Gisèle HALIMI

vendredi 18 juillet 2008

Lettre de Guy Bedos adressée à Philippe Val

SINE VIRE DE CHARLIE

Ce qu'en pense Guy Bedos
NOUVELOBS.COM | 18.07.2008 | 13:02

Voici un texte de Guy Bedos adressé à Philippe Val, en soutien à Siné:




"Paris, le 16 juillet 2008

Philippe Val,

Tu es à Charlie Hebdo ce que Sarkozy est à la France. À la différence près que lui a été élu ; toi, dans des conditions qui m’échappent et dont je me tape, tu as fait un coup d’État. Me revient une phrase que j’avais écrite à propos de certains politiques, de droite ou de gauche, et qui, au regard de ton attitude, te concerne aujourd’hui : "Ce n’est pas en crachant dans les miroirs qu’on guérit de l’eczéma. Ça les démange et ils se grattent sur la peau des autres." Après t’être acharné – c’était une urgence !- sur Denis Robert, dont manifestement tu ne connais ni les livres, ni les films, voilà que tu t’en prends à Bob Siné, que, brutalement, tu vires pour antisémitisme. Il y a longtemps que les lecteurs attentifs de "Charlie" savent ce qui vous oppose à propos du conflit israélo-palestinien. Prétexte, donc. Antisémite, Siné ? As-tu lu David Grossman et Amos Oz, écrivains israéliens qui, sans relâche, luttent, en Israël, contre l’actuel pouvoir israélien ? Antisémites eux aussi ? Moi qui ai dit sur la scène de l’Olympia :
"Je ne confondrai jamais Ariel Sharon et Bibi Netanyahu avec Anne Franck et Primo Levi", suis-je pour autant un néo-nazi qui s’ignore ? Je pourrais te mépriser, je te plains.
Guy Bedos

jeudi 17 juillet 2008

Résistance(s)

La situation de Denis Robert et plus récemment celle de Siné, viré de Charlie Hebdo, sont autant de causes auxquelles les organisateurs de Groland apportent un soutien franc et massif. Faites comme nous, rejoignez les collectifs de soutien.


POUR SOUTENIR DENIS ROBERT
N'hésitez pas à faire un tour sur le blog de Denis Robert: http://ladominationdumonde.blogspot.com/
et sur celui de son comité de soutien: http://lesoutien.blogspot.com/





POUR SOUTENIR SINÉ

Pétition de soutien à Siné http://www.soutenir-sine.org/

A l’initiative d’Éric Martin, Benoît Delépine et Lefred-Thouron, une pétition est lancée pour soutenir Siné. [...] Le texte figure ci-dessous. De légères corrections de détail, qui ne changeront rien au ton et au propos, doivent encore être faites.

Les signatures (nom, ville, occupation ou boulot) doivent nous parvenir au plus tard vendredi 18 juillet au soir.
provost.tatum@telenet.be
Elles seront transmises illico à Éric Martin.

Vous pouvez évidemment faire circuler cette pétition.
Demandez simplement à vos amis qui désireraient la signer de bien indiquer, entre parenthèses, ce qu’ils sont (par exemple dessinateur, journaliste, peintre en bâtiment ou danseuse de flamenco).

Attention : il faut soigneusement éviter les cons, les gens politiquement douteux et, de manière générale, tous les indésirables.
Voilà. On compte sur vous, nom d’un petit censeur !
Mucho gracias.

SINÉ : SA VIE, SON OEUVRE, SON CUL, PHILIPPE VAL

Le mardi 8 juillet, sur les ondes de RTL, Claude Askolovitch, journaliste du Nouvel Observateur dénonçait « un article antisémite dans un journal qui ne l’est pas ». Claude Askolovitch faisait allusion à une chronique de Siné dans Charlie Hebdo dont nous reproduisons le texte ici :

« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »

Effrayé par la perspective d’un procès pour antisémitisme, Philippe Val, directeur de publication, a enjoint à Siné de signer une lettre d’excuses dans Charlie Hebdo, ce que le caricaturiste a refusé de faire.

En conséquence, la direction de Charlie envisage de suspendre sa collaboration avec Siné.

Où est l’antisémitisme dans le texte de Siné ? Il y dénonce seulement, avec le ton fleuri qui est sa marque de fabrique, l’opportunisme du fils du président de la République.
Philippe Val et la direction de Charlie Hebdo se sont couchés devant Jean Sarkozy, grand bien leur fasse, leurs lecteurs apprécieront. D’autres continuent à la radio de faire des procès en antisémitisme comme certains, naguère, en sorcellerie.

Nous connaissons bien Siné : sa grande gueule, sa violence intellectuelle, son humour et surtout sa maison ouverte à tous : Juifs, Arabes, Français, Noirs, Auvergnats, Bretons, pédés, communistes (liste non exhaustive), tous unis pour conchier autour d’un (ou plusieurs) verre une société de plus en plus bien-pensante et moraliste. Siné c’est ça. Pas ce que peuvent déblatérer sur son compte Philippe Val et Claude Askolovitch.

C’est pourquoi nous lui apportons notre soutien total et inconditionnel.
Siné n’est pas antisémite.
Siné n’aime pas les cons.
Siné est un anar.
Vive Siné !


Brève revue de presse de la situation de Siné

- Article paru le 11 juillet sur le site de Marianne

Charlie Hebdo : fini de rire !

Philippe Val, directeur de publication de Charlie Hebdo, qualifie d'antisémite un article publié dans son propre journal. Entre autres joyeusetés…

Hara-Kiri, ancêtre de Charlie... le bon vieux temps ?
Hara-Kiri, ancêtre de Charlie... le bon vieux temps ?
A lire Charlie hebdo, comme ça, avec les petits dessins rigolos et les vannes à toutes les pages, on se dit que c'est un journal où ils doivent bien se marrer. Pourtant, il suffisait, paraît-il, d'assister à la conférence de rédaction de jeudi dernier pour comprendre que… pas du tout. Ambiance pourrie, cafés tièdes et réparties qui tombent à l'eau. Explication : deux jours avant, Claude Askolovitch, journaliste au Nouvel Obs, dénonce sur RTL « un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas ». Il fait référence à la chronique du dessinateur Siné, « vétéran » de l'hebdo satirique. A l'antenne, il explique que Philippe Val, directeur de publication de Charlie Hebdo, « insoupçonnable d'antisémitisme » et même « considéré par certains comme philosémite », fera, dans le prochain numéro, « un éditorial pour expliquer que Siné est une ordure ».

Quand Charlie fait son auto-procès
Jeudi donc, gros malaise à la rédaction de Charlie. Finie la joyeuse impertinence et la belle unité du procès des caricatures, on oscille entre murmures réprobateurs et embarras. « Siné a peut-être été un peu trop loin… », reconnaît, off, un dessinateur. « Le problème, c'est qu'on est obligés de se protéger, concède un autre. Le texte de Siné n'est pas défendable devant un tribunal… » Pour Charb, autre figure charliesque, « il est évident que Siné n'est pas antisémite, mais son texte peut être mal interprété ». Le tronçon qui fait débat est assez court, nous le reproduisons ici :
« Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »
Philippe Val explique que, comme Siné le dézingue dans la première partie de cette chronique (ce qui est tout à fait exact, les deux hommes étant en conflit depuis de nombreuses années), il n'avait pas lu ce passage avant sa publication. Mais il attend des « excuses » de la part du dessinateur pour un article qu'il juge clairement « antisémite ». Et il promet qu'un « communiqué signé de toute la rédaction paraîtra la semaine prochaine » pour remettre les pendules à l'heure. Charlie qui présente ses excuses dans ce cadre, ça fait bizarre. Et pour cause, c'est une première. L'ex-journal « bête et méchant » serait-il en train de devenir « intelligent et respectable » ? De fait, le texte de Siné est plus qu'ambigu. A le lire, on peut comprendre que pour aller loin dans la vie, il vaut mieux être juif...

Hara-kiri général
Mais évidemment, Siné, 80 ans de provoc' au compteur, trouve « tout ça complètement con » : « Si Jean Sarkozy se convertissait à l'islam pour épouser la fille d'un émir ou à l'hindouisme pour épouser une fille de maharadja, je l'aurais écrit aussi. Quant à faire des excuses à Sarkozy et à Darty, autant me couper les couilles tout de suite. » A propos de couilles, il estime d'ailleurs qu'à Charlie, on en manque sérieusement et que ses confrères sont des « lâches » qui ploient devant Val, patron despotique. Pouêt, pouêt, qu'est-ce qu'on se marre...

Pour continuer dans la franche rigolade, Siné contre-attaque en accusant Val d'avoir allumé un contre-feu pour se débarrasser d'une autre polémique qui enflamme la rédaction en ce début d'été. Dans un précédent édito, le directeur de publication a en effet pris fait et cause pour Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo et de Clearstream, contre Denis Robert, le journaliste indépendant qui s'est attaqué au grand groupe financier luxembourgeois. Plusieurs piliers du journal, Cavanna, Michel Polac et Siné, ont alors désavoué Val dans leurs chroniques. Et comme si ça ne suffisait pas, on vient d'apprendre que Patrick Pelloux, chroniqueur et syndicaliste hospitalier, menace de démissionner parce que Michel Polac l'a attaqué dans les pages de Charlie au sujet d'un article sur le cancer. Patrick Pelloux a réagi en envoyant un texto à ses copains de la rédaction, ainsi libellé : « Amis, suite à l'article de Polac de cette semaine je vais suivre son conseil et je quitte le journal pour rester aux urgences. » Décidément... Si ça continue, bientôt, on se poilera autant à Charlie qu'au Figaro. Pourvu que la ressemblance s'arrête là.

Voir la suite : [Charlie hebdo zappe Siné]urlhttp://www.marianne2007.info/Charlie-hebdo-zappe-Sine_a89278.html?voir_commentaire=oui&PHPSESSID=f7565bd8016ded475b012091bf5f3087

- Article paru le 17 juillet sur le site Médiapart

Votre muselière, Monsieur Siné...


Comme le signalent Abassourdine et Peneloppe sur leurs Blogs, Siné a été viré par le sinistre Val pour avoir écrit ça:

«Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit !»


La réaction de Siné dans la vidéo ci-dessus.

Et pour se rappeler de Siné et de son savoureux anti-conformisme, prolongement de mon billet précedent d'ailleurs, je vous invite à regarder la vidéo postée en commentaire.

Tu vas nous manquer. Viens écrire sur Mediapart, on est pas à la botte des Sarkozy ici.

- Article paru le 17 juillet sur le site Actualité française

Charlie Hebdo renvoie Siné !

Maurice Sinet, plus connu sous le nom de Siné, est un célèbre dessinateur et caricaturiste politique âgé de 79 ans.

L’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a décidé de le renvoyer pour avoir tenu des propos antisémites par rapport au futur mariage de Jean Sarkozy.

Dans une chronique datée du 2 juillet, Siné écrit : « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l’UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n’est pas tout : il (J.S) vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! ».

Une lettre d’excuse écrite par Siné ne sera jamais publiée. Dans cette lettre il explique pouvoir comprendre que ses mots soient mal interprétés, mais ce qu’il condamne c’est la conversion à une religion, ainsi que « la fascination de la famille Sarkozy pour le fric ». Il faut rappeler que Siné a toujours montré un athéisme militant.

Le dessinateur et chroniqueur explique : «Je reproche à Jean Sarkozy de se convertir par opportunisme. S'il s'était converti à la religion musulmane pour épouser la fille d'un émir, c'était pareil. Et (la fille d') un catholique, pareil, j'ai jamais fait de cadeau aux catholiques ».

Philippe Val, directeur de la publication de Charlie Hebdo, maintient le renvoi de Siné.

- Article paru le 17 juillet sur le site C'est off

Vous avez été nombreux à réagir hier au licenciement du dessinateur de presse Siné de l’hebdo satirique Charlie Hebdo.

Siné avait publié un texte qu’on peut, au mieux considérer de mauvais gout, au pire qualifier d’antisémite.

Philippe Val, directeur de la publication du journal, lui demande des excuses, ce que Siné aurait accepté. C’est au moment où le dessinateur s’aperçoit qu’un texte de condamnation signé de l’ensemble de la rédaction serait également publié qu’il aurait refusé et se se serait fait licencier.

Venant de Charlie Hebdo, journal de gauche jouissant d’une liberté totale, le renvoi aussi expéditif d’un dessinateur historique ne laisse pas indifférent, d’autant plus que Siné avait tenu des propos d’une tout autre violence contre l’Islam quelques semaines plus tôt sans provoquer de réactions de Philippe Val.

Ce dernier serait en fait intervenu pour régler ses comptes après l’affaire Denis Robert : une chronique de Val descendait le journaliste qui a révélé l’affaire Clearstream… Seul problème, l’avocat représentant les interets de la banque est le même qui s’occupe de Charlie Hebdo.

De nombreux articles sont consacrés ce matin à cette affaire un tantinet complexe…

Nous vous recommandons le compte rendu complet des faits de Rue89 (plusieurs chroniques de Siné y sont reproduites), un billet d’humeur assassin chez Bakchich, et l’article publié dans Libération ce matin.








jeudi 10 juillet 2008

Le Domaine de La Dune Fleurie

Le Domaine de la Dune Fleurie propose des tarifs spéciaux pendant le Festival:

- 16 € une tente, 2 personnes et une voiture
- 8 € une tente, une personne

Ces tarifs comprennent l'accès aux sanitaires et la taxe de séjour.

Attention: les emplacements sont sans électricité.

Les barbecues sont admis s'ils sont sur pied.

Renseignements supplémentaires et réservations au 03 22 23 40 41 ou sur le site: www.ladunefleurie.com

mardi 8 juillet 2008

Plan hébergement

Avis à tous les festivaliers!

Pour toute demande de renseignement concernant l'hébergement pendant le Festival, vous pouvez consulter le site de l'Office du Tourisme de Quend Plage à l'adresse suivante:
http://www.office-tourisme-quend-plage.com/choisir-hebergement-quend-plage.php

Nous vous donnerons très prochainement les tarifs spéciaux des campings de Quend pour la période du Festival.

lundi 7 juillet 2008

Boutique grolandaise

Vous pouvez dès aujourd'hui obtenir les objets officiels de la 4ème édition du Festival.

Les prix sont franco de port.

Tee-shirt Homme (noir): 15 €
Tailles: S, M, L, XL, XXL, XXXL












Tee-shirt Femme (blanc) : 15 €
Tailles: S, M, L, XL, XXL











Carte postale Quend IV: 1,50 €


Affiche (50x70): 6 €

Catalogue (à partir du 10 septembre): 5 €

Casquette noire (à partir du 15 août): 8 €

Pour obtenir le bon de commande, envoyez-nous un mail à l'adresse suivante: amandine.cinegroland@orange.fr (en précisant dans l'objet "Bon de commande"), nous vous le ferons parvenir par mail. Vous n'aurez qu'à l'imprimer, le remplir et nous renvoyer le tout accompagné de votre règlement.

Envoyez votre bon et votre chèque, à l'ordre de CinéPax, à l'adresse suivante:
Festival de Quend du Film Grolandais
c/o Mairie de Quend
80120 QUEND

Les invités du Festival

Petit rappel :

Katerine sera le Président du jury de Quend IV

On peut déjà annoncer à ses côtés :

- L’Enfant de Don Quichotte Augustin Legrand, qui viendra pour son film réalisé avec son frère Jean-Baptiste.

- Sylvie Pialat, productrice chez les Films du Worso.

Elle travaille actuellement sur un projet de documentaire de 52 minutes réalisé par Matthias Sanderson intitulé provisoirement Délocalisons les patrons voyous qui a pour point de départ le film Louise-Michel de Benoît Delépine et Gustave Kervern.

A Groland, on soutient Denis Robert. Il sera l’invité spécial de ce quatrième Festival pour présenter son dernier ouvrage à la librairie grolandaise.

Venez lui témoigner votre soutien et le rencontrer à cette occasion.

- Pascal Rabaté viendra également présenter son exposition consacrée au film Louise-Michel.


Bien sûr cette liste d’invités n’est pas exhaustive et comme vous pouvez le constater, on bosse dur à la préparation du festival !!!

N’hésitez pas à revenir faire un tour sur le blog pour de nouvelles infos…

mardi 1 juillet 2008

Quend 4, la bande annonce

On l'avait annoncé il y a quelques jours, ça y est, la bande annonce est enfin sur le blog!
Pour la voir c'est là!