mercredi 7 novembre 2007

La tournée des amphorés (article paru le 9 octobre sur le site louvreuse.net)

Affiche Festival de Quend 2007
Salut les gros. Le troisième festival de Quend du film Grolandais de y a deux semaines, ça a été des films rares en compétition officielle, des rétrospectives, des films cultes et un festival off short en front de mer, le tout magnifié par la prestance du gratin Grolandais et dans des conditions ma foi fort agréables.
Les dix milles spectateurs effectifs de la trentaine de films projetés et le bilan des commerçants et des principaux organismes ayant épaulé la manifestation n’ont d’ailleurs pas fait mentir la bande annonce quant à la place prépondérante donnée au Septième Art* ; N’en déplaise à de pales fomenteurs de polémiques et autres gendarmes ronchons qui s’imaginent sans doute qu’à Cannes personne ne vomit.

Cette année j’ai loupé la soirée d’ouverture, avec l’arrivée en train en gare de Rue et l’accueil en fanfare et majorettes de la suite présidentielle. Loupé aussi le convoi de l’Amicale des Deuchistes, son tintamarre de klaxons trafiqués, ses couleurs bigarrées et ses pauses dégustation de bières ambrées et de gnoles croates, direction Quend. Pas de soirée biture à l’aquaclub non plus, l’accès étant dans tous les cas interdit aux Grolandais à jamais, pour cause de semi-noyade d’amphorette, de tête de cochon retrouvée dans le jacuzzi et que sais-je.

Non cette année c’était en XM avec Roger, deux heures de trajet tranquille, une petite pause dans une aire plutôt sympa cernée par les canards et les petits vieux qui te suivent partout dans les chiottes avec une serpillière, et on arrive en baie de Somme. Quend-Plage-les-Pins, petite station balnéaire avec ses plages à perte de vue, ses pins (ndlr : oué, Quend-Plage-les-Pins donc), ses maisons qui sentent les vacances et les moules, va se faire un peu aimer pendant trois jours dans une orgie de films fabuleux, d’animations grotesques et de chaleur humaine.

Le temps est magnifique, la Manche est clémente, et un énorme véhicule amphibie de l'armée sillonne la plage avec le président et son chambellan à sa proue. Un joyeux luron rasta croit bon de la jouer façon Tienanmen à quelques centimètres du machin qui doit faire 36 tonnes. Coupez, on la refait. Et oui, aussi bien que les sujets Grolandais sont écrits et répétés pour atteindre la perfection d'un France 3 régional, la couverture du festival par les équipes de l'émission n'échappe pas à de multiples prises. Comme au cinéma quoi.
Tout à coup, je me retrouve à bouffer des moules à la crème en buvant du rosé.
Promenade digestive sur la place du village qui vit l’euphorie, le président mais aussi Jackie Blangier et ses fans aimants amassant les gens tandis que Virginie, la touche féminine du pool de réas Grolandais, se plie à une interview de Michel Royer qui prépare un 90 minutes pour les quinze ans de Groland avec en arrière plan des jeux de quilles, tonneaux, balles en bois, et autres réjouissances.

Puis c'est le concert de Francis (Kuntz) Gazoil et Véro Sans Plomb ou un truc comme ça, dans un chapiteau, avec des chants lyriques enivrants tels que Tart' dans ta gueul' ou A quoi servent les communistes ?, suivi du set des producteurs de porc, avec des reprises des Clash par notre président lui-même, poussant des cris d'animal avec les majeurs bien en évidence. Je sais que le film sur Joe Strummer va suivre ce défouloir des équipes Grolandaises à la gloire du Punk avec un gros P mais pourtant je commets l'impensable :
Ereinté par une courte nuit, le trajet et l'air de la mer, je décide de me rendre dans le cinémobile gonflable voisin, pour y piquer un somme (ndlr : comme une grosse loutre quoi. Punk...).

Pour lire la suite de l'article rendez-vous à l'adresse suivante: louvreuse.net